Évidemment, je n’ai pas pu passer à côté de l’actualité. La fermeture de Megaupload par le FBI et les réactions d’Anonymous. Bref, tout cela m’a inspiré une petite mise en scène. J’ai décidé de réaliser un clin d’oeil à une oeuvre de Théodore Géricault, l’Officier de chasseur à cheval (1812, Louvre, Paris). Dans cette peinture est mis en scène un anonyme au sein d’une composition historique. Pour l’époque, la scène peut même être qualifiée d’actualité. La distinction est donc floue ; peinture d’histoire ou peinture de genre ? Les genres académiques classent alors rigoureusement les œuvres les unes par rapport aux autres, et les artistes qui les réalisent. Ainsi, Géricault produit une peinture d’histoire, mettant en scène un anonyme plutôt qu’une figure (« héroïque ») connue. Le tout à partir d’un évènement récent au sein d’un contexte pour le moins complexe puisqu’à ce moment, Napoléon Ier est tombé et la France va retrouver la monarchie. Autant dire que mettre en scène la fougue d’un soldat napoléonien, à cette période, est pour le moins osé.

     Bien sûr, je suis loin de me placer dans la lignée de Théodore Géricault qui, plusieurs fois, se montrera admirablement critique sur son temps. Simplement, la référence me plaisait et me semblait correspondre à ce que je souhaitais transmettre à travers cette peinture.